Nous le savons tous aujourd’hui, nous vivons une crise écologique. La faune et la flore s’appauvrissent, si cela continue nous allons faire face à une extinction de masse. Nous avons tous le pouvoir d’agir ! Dans les jardins peut prospérer la biodiversité ordinaire, il suffit de lui faire un peu de place.
En premier lieu, il est bien de s’intéresser à la problématique des plantes invasives. La liste complète se trouve sur le site du Conservatoire botanique national de Brest (www.cbnbrest.fr). De nombreuses associations environnementales l’ont reprise et simplifiée. Vous en avez déjà à la maison, pas d’inquiétude ! Vous pouvez bien sur les éliminer, mais l’idée est surtout de ne pas en installer de nouvelles. Leur réputation de plante »facile » et résistante est à double tranchant. D’un côté vous obtenez rapidement un résultat mais leur entretien devient exigent tant elles croissent et prennent de la place. Ainsi, la jolie haie en laurier-cerise (Prunus laurocerasus) est devenue un immense bloc qu’il faut tailler deux fois par an afin qu’elle ne prenne pas trop de place. Prendre son temps et bien choisir sont les clefs d’un jardin serein.
Pour les animaux, il y a mille gestes pour leur rendre la vie plus douce. Installer des nichoirs à oiseaux est simple, efficace et voir mésanges, troglodytes, rouge-gorges s’ébattre est un plaisir sans cesse renouvelé. Vous pouvez en trouver dans de nombreux commerces, marchés et site (LPO), ou même les fabriquer vous même. Une vieille chaussure, coiffée d’un toit, peut devenir un nid parfaitement convenable ! Il y a quelques règles à suivre. Les nichoirs très voyants, en plastique ne sont pas les plus adaptés. La simplicité et la rusticité conviendront bien mieux à leur futur locataire. Il faut qu’ils soient fixés solidement, pas trop près du sol, ni trop hauts, pas trop exposés et pas trop proches de la maison. Et dès le mois de Mars, il ne faut plus les toucher au risque de déranger les oiseaux. Le nourrissage peut être très plaisant mais il nécessite de la présence et de l’entretien. Un geste encore plus utile est de prévoir un abreuvoir. Évidemment, il n’y a pas que les oiseaux. Vous pouvez installer un hôtel à insectes qui permettra notamment la reproduction d’abeilles sauvages et l’hivernage de coccinelles. Pour l’hivernage des hérissons vous pouvez laisser s’accumuler des feuilles mortes sous un buisson ou même leur installer un abri adapté. Leur donner du lait n’est pas recommandé, ils le digèrent mal. Ne pas utiliser d’insecticides particulièrement nocifs est le plus simple pour qu’ils trouvent de quoi se nourrir.
Pleins d’autres actions sont à porté de main ! Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez contacter des spécialistes, comme les associations environnementales locales : VivArmor nature et Bretagne vivante.